Faut-il écrire à la première ou à la troisième personne ? Avant de se lancer pour écrire un roman ou une nouvelle, il faut faire un choix. Posez-vous les bonnes questions pour bien déterminer qui sera le narrateur de votre récit.
Le récit à la troisième personne 
C’est ce que l’on trouve le plus souvent dans la littérature. Pratique, ce type de narration permet une vue d’ensemble du récit. Le narrateur peut alors observer et décrire non seulement les personnages, mais également ce qui se passe dans leur tête. Mais avant de vous lancer dans ce type de narration, il faut vous poser certaines questions, afin de bien définir votre narrateur. Ce dernier est-il omniscient ou limité à sa propre connaissance ?  Un narrateur omniscient permet de plus facilement révéler des informations au lecteur. De son côté, un narrateur au point de vue interne fait part du point de vue de l’un des personnages.
Autres questions à vous poser : le narrateur est-il objectif ? Prend-il parti ? Et lequel ? Votre narrateur peut raconter les faits avec une impartialité totale ou au contraire, dans un style totalement différent, juger et critiquer le récit. Quoi qu’il en soit, le narrateur, même à la troisième personne, n’est pas forcément fiable et peut se jouer du lecteur. A vous de savoir s’il s’agit du type de narrateur que vous souhaitez pour votre récit.
Le récit à la première personne
Le narrateur à la première personne est forcément peu fiable pour le lecteur. Car cette narration qui prend le parti d’un point de vue subjectif. Avec ce type de narration, il est plus difficile de révéler certaines informations. Il faudra trouver des astuces et des prétextes pour que le lecteur comprenne comment le narrateur a appris ces éléments. Ce narrateur peut être l’un des personnages principaux du récit, et donner ainsi sa vision et son point de vue au lecteur. Mais il peut aussi être à l’écart, et ainsi avoir une vue d’ensemble des faits, avec plus de recul. Ces deux aspects peuvent d’ailleurs être utilisés alternativement dans un même récit. Ce type de narration fonctionne très bien pour les thrillers ou les romans policiers. Le lecteur se sent ainsi proche de l’action et cogite en même temps que le narrateur, pour trouver la solution de l’énigme.
Le récit à la seconde personne
Ce type de narration est-il envisageable ? Il peut avoir une certaine originalité, mais risque de s’essouffler très vite. Il peut alors être utilisé en prologue par exemple ou bien même dans certains passages, à l’instar du Livre du Voyage de Bernard Werber (Albin Michel, 1997). Dans ce récit, le livre est le narrateur et s’adresse directement au lecteur. Cependant si cela fonctionne pour le Livre du Voyage, c’est bel et bien parce que le récit est très court et qu’il alterne entre la première et la seconde personne.
(visuel : © Sébastien Garcia _ Fotolia)


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